A travers l’histoire humaine, les sociétés et les cultures ont construit des mythes et des légendes dont les structures, et bien souvent les morales, demeurent à peu près les mêmes.
JORDAN PETERSON, Maps of Meaning
Jordan Peterson est un universitaire canadien, enseignant en psychologie et psychologue clinicien. Il a commencé à être connu hors de son secteur de spécialité dès 1999, avec la sortie de son livre Maps of Meaning, qui traite des structures sociales et psychologiques des mythes. Dans cet ouvrage, il constate qu’à travers l’histoire humaine, les sociétés et les cultures ont construit des mythes et des légendes dont les structures, et bien souvent les morales, demeurent à peu près les mêmes, et il s’interroge quant à ce que ces similitudes peuvent nous enseigner quant à la nature humaine. Ce premier livre contenait déjà quasiment tout ce que son deuxième, sorti début 2018, contient également. Sauf que ce deuxième ouvrage, appelé 12 Rules for life : an antidote to chaos n’est pas un bouquin universitaire, mais un livre tout public. Et entre-temps, depuis 2016, Jordan Peterson avait commencé à diffuser pas mal de ses idées par Internet, notamment par le biais de conférences retransmises sur Youtube. Et c’est l’aspect tout public de son bouquin, aussi bien que sa popularité croissante, qui lui ont valu des volées de bois vert.
Que dit Peterson, réellement ? Au final, rien de bien révolutionnaire : il affirme que l’idée de la poursuite du bonheur individuel est une chimère et qu’il vaut mieux se concentrer sur l’idée de donner un sens à son existence, chercher quelle mission est la nôtre en ce monde. Il rappelle qu’il est dans la nature humaine de souffrir du seul fait qu’on est au monde et que la consommation ne comblera jamais ce vide ontologique qui est en nous. Enfin, et c’est sans doute là ce qui lui a valu le plus d’attaques, il s’inscrit en faux contre l’idée post-moderne d’une absolue équivalence des êtres humains entre eux. En particulier, il a osé avancer qu’un homme est un homme, qu’une femme est une femme, qu’il n’y a rien de mal à cela, que ça n’implique pas de hiérarchie entre l’un et l’autre mais qu’il est absurde de nier un tel fait. Comme il fallait s’y attendre, de tels propos hérétiques lui ont valu une chasse aux sorcières.
La vidéo ci-dessous est rapidement devenue virale. Non pas tellement pour les propos de Jordan Peterson, qui dans l’ensemble sont modérés, rationnels et intelligents. Mais bien plutôt pour l’attitude de la journaliste, parfaite incarnation de ce que l’idéologie féministe a produit de pire en matière d’individus : arrogance, pauvreté intellectuelle, malhonnêteté, incapacité (ou manque de volonté) à suivre jusqu’au bout un raisonnement, jugement a priori, etc. Un bon document, à savourer mais aussi à partager, notamment pour ouvrir les yeux d’amis qui ne se seraient pas encore rendus compte de l’aspect totalitaire de l’idéologie post-moderne.
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