Principe pilule rouge #12 : le gynocentrisme d’État

En ce qui concerne la famille, les lois et les juges donneront, toutes choses égales par ailleurs, toujours raison à la femme lors d’un divorce ou d’un conflit pour la garde des enfants. Ce qui signifie que si les parents ont d’égales vertu et qualité, l’homme sera toujours débouté. Pour obtenir gain de cause, il devra être en mesure de prouver que la femme a, vis-à-vis des enfants, un comportement d’ordre criminel. En effet, on considérera toujours, dans le cadre de la société occidentale contemporaine :

  • Que jusqu’à preuve du contraire, une femme est une bonne mère ;
  • Que jusqu’à preuve du contraire, un père est un bon père tant qu’il reste en couple avec la mère de ses enfants ;
  • Que jusqu’à preuve du contraire, il est un mauvais père sitôt que ce couple prend fin, qu’il l’ait ou non souhaité.

Cet état des choses n’est pas seulement fondé sur la loi : il est également établi, au-delà et parfois outre la loi, par les pratiques judiciaires. Les juges aux affaires familiales sont dans une écrasante majorité des femmes. Et la justice familiale favorise avant tout la volonté, le confort matériel et le pouvoir des femmes sur la famille, parfois même en dépit de toute logique ou de toute justice.

Ces éléments, liés aux affaires familiales, ne sont qu’une des illustrations du gynocentrisme d’État qui s’est installé dans nos sociétés depuis plusieurs décennies (et dans une certaine mesure, plusieurs siècles). Ce gynocentrisme se manifeste en règle générale par le fait que toute situation favorable aux hommes et défavorable aux femmes est un scandale et doit impérativement être corrigée, à grands renforts de fonds publics ; en revanche, toute situation favorable aux femmes et défavorable aux hommes est normale, et tant mieux pour les filles, qui sont décidément merveilleuses.
Ainsi, les soi-disant inégalités salariales entre hommes et femmes sont régulièrement pointées du doigt (en oubliant le fait que si les femmes gagnent effectivement moins en moyenne, c’est parce qu’elles travaillent moins en moyenne, dans des secteurs moins rémunérés en moyenne également et ne proposant notamment ni prime de risque ni prime de pénibilité) sont considérées comme un problème d’égalité des sexes. Mais la tendance va bien au-delà des seuls revenus :

  • Le fait que les filles réussissent en général mieux à l’école que les garçons (85% d’une classe d’âge féminine obtient son Baccalauréat contre 72% pour les garçons), n’est pas considéré comme un problème d’égalité des sexes.
  • Le fait qu’il y ait peu de filles dans les écoles d’ingénieur est considéré comme un problème d’égalité des sexes.
  • En revanche, le fait qu’il n’y ait que 20 à 25% d’hommes parmi les promotions de l’École de la Magistrature (ce qui signifie que la majorité de la justice future va être dite, faite et rendue par des femmes) n’est pas considéré comme un problème d’égalité des sexes.
  • La faible représentation des femmes parmi les hauts gradés de l’armée est un problème d’égalité des sexes.
  • La faible représentation des femmes militaires au front ou parmi les troupes les plus exposées au danger n’est pas un problème d’égalité des sexes.
  • Les femmes qui défendent les droits des femmes sont de courageuses combattantes des droits civiques, qui font avancer la démocratie et amènent la société vers le progrès.
  • Les hommes qui défendent les droits des hommes sont de sales machistes, certainement également racistes et fascistes, violeurs et harceleurs, violents, réactionnaires et dégueulasses.
  • Et ainsi de suite.

Le gynocentrisme d’État, c’est donc un ensemble de faits et de pratiques visant à :

  • Considérer comme injuste tout avantage masculin ou tout domaine dans lequel les hommes excellent (à condition qu’il soit prestigieux ou bien payé).
  • Passer sous silence ou nier tout avantage féminin.
  • Culpabiliser les hommes et victimiser les femmes, en tous lieux et en toutes situations.
  • Exonérer les femmes d’une grande partie de leurs responsabilités légales, financières ou morales.
  • Plus généralement, priver les hommes de toute légitimité à définir leur propre vie et leur propre destin et faire d’eux des citoyens de seconde zone.

Le gynocentrisme d’État n’est pas un plan machiavélique en soi. Il s’agit plutôt d’un tropisme, d’un faisceau de faits, de croyances et d’intérêts croisés ou convergents, issus de l’assimilation du féminisme, et notamment du féminisme de troisième vague, par la culture politique occidentale. Il en résulte une forme de totalitarisme doux mais rampant, inavoué mais omniprésent. Ce n’est pas un mal importé, mais bien plutôt une forme de maladie auto-immune ou de cancer, amenant la société occidentale à se dévorer elle-même. 

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