Comme indiqué dans un précédent article, il nous a semblé intéressant de commencer à publier une série de petits sujets d’introduction à la Pilule Rouge et à la manière dont nous la concevons ici. Cette série de textes formera, à terme, un corpus destiné à fournir au visiteur désireux de se familiariser avec les concepts Pilule Rouge les bases de cette pensée sous la forme d’un petit digest rapide à lire. Pour commencer, une introduction en quelques mots, afin d’éclaircir les choses et d’établir ce que la pensée Pilule Rouge n’est pas.
La Pilule Rouge n’est pas un dogme
La pensée Pilule Rouge ne détient pas la Vérité. Elle s’intéresse davantage au fait de dénoncer les mensonges, les contre-vérités, les illusions, les sophismes, qu’à définir un credo fixe. L’objectif n’est pas la formation d’une école de pensée, ni d’une religion, ni encore moins d’une secte, mais bien de contribuer à la libération intellectuelle, sociale et morale des hommes. A ce titre, on peut éventuellement la considérer comme une philosophie, ou comme une certaine vision du monde, mais en aucun cas comme un dogme.
La Pilule Rouge n’est pas un parti
La pensée Pilule Rouge n’est pas liée à un mouvement politique en particulier. En revanche, une fois la Pilule Rouge assimilée, il devient difficile de continuer à croire un certain nombre de principes ou de dogmes partisans.
La Pilule Rouge n’est pas infaillible
Nul ne prétend que la Pilule Rouge donne un mode d’emploi du monde infaillible et absolu.
MARTIAL
Il ne s’agit que d’une grille de lecture et d’une série de guides conceptuels et comportementaux. Certainement pas (et surtout pas) des règles à suivre en tous cas et tous lieux. C’est à chacun d’établir ses propres règles, dans sa propre vie. D’un point de vue philosophique, on peut considérer la pensée Pilule Rouge comme une forme d’éthique, davantage que comme une forme de morale.
La Pilule Rouge n’est pas morale

Parce que la vérité n’est pas morale, que le réel ne l’est pas non plus et que la morale est une construction personnelle, la pensée Pilule Rouge se veut amorale dans son approche du monde. Cela ne veut pas dire qu’elle renie toute éthique ni toute vertu. Cela signifie qu’elle se refuse à considérer les choses en termes de bien et de mal, de gentils et de méchants. Le monde réel n’est pas celui d’un film de Disney : pour le comprendre, il convient de l’aborder sans a priori, sans se demander ce qui est juste et ce qui ne l’est pas, ce qui est moral et ce qui ne l’est pas. Dans bien des cas, la perspective morale est un leurre, qui empêche une vision claire du réel. C’est une fois cette vision claire établie que l’homme peut décider d’un code moral. Mais il ne doit pas, au nom de la morale, refuser de voir ou de considérer certains aspects du réel.
La Pilule Rouge n’est pas misogyne
Si la pensée Pilule Rouge fait souvent référence aux femmes, c’est essentiellement parce que celles-ci occupent une place considérable dans l’esprit et les préoccupations quotidiennes des hommes, et parce que les mensonges liés aux relations entre les sexes sont innombrables, énormes et souvent très dangereux pour les hommes. En revanche, la Pilule Rouge n’a rien, a priori, contre les femmes. Elle établit et signale par contre des grands axes comportementaux qui semblent être partagés par la plupart des femmes en Occident. Par ailleurs, la Pilule Rouge admet qu’hommes et femmes ont des natures différentes, sur le plan relationnel, social, intellectuel, moral, amoureux, sexuel, etc. Constater ces différences n’amène cependant pas à établir une hiérarchie entre les deux sexes.
La Pilule Rouge n’est pas réactionnaire
Est réactionnaire celui qui veut revenir à un état antérieur des choses.
MARTIAL
Si la pensée Pilule Rouge invite à tirer des leçons du passé, à ne pas considérer nos ancêtres comme plus stupides que nous et à ne pas systématiquement adhérer à une idéologie au seul motif qu’elle serait nouvelle, elle ne prétend en aucun cas qu’il serait souhaitable de revenir en arrière. L’Histoire ne repasse pas les plats : ce qui est passé appartient au passé. Ce à quoi la Pilule Rouge encourage, c’est, au contraire, de se servir des leçons de l’Histoire comme du temps présent pour établir, inventer, une nouvelle approche du masculin, de la virilité, de l’homme, dans (et souvent malgré) le monde contemporain.
La Pilule Rouge n’est pas pour tout le monde
La pensée Pilule Rouge ne s’adresse pas à tous. Certaines personnes sont tout simplement incapables de l’appréhender, pour la bonne et simple raison que la philosophie Pilule Rouge exige un minimum de sens de la logique, de détachement émotionnel, de rationalité et de culture. La bonne nouvelle, c’est que la plupart de ces choses peuvent s’acquérir et qu’à quelques rares exceptions près, toute personne équipée d’un cerveau en état de fonctionnement normal peut le faire. Ce qui ne veut pas dire que tout le monde le souhaite. La pensée Pilule Rouge se refuse généralement au prosélytisme, entre autres parce que la pensée Pilule Bleue (c’est à dire l’adhésion simple et béate aux dogmes et aux visions du monde qui nous sont couramment enseignés) est bien plus confortable et flatte bien davantage la paresse, l’égoïsme, la vanité et la lâcheté de l’individu.
La Pilule Rouge ne fait pas le bonheur
Ne vous attendez pas, en adhérant à la pensée Pilule Rouge, à ce que vous deveniez plus heureux et pourvu d’une vie plus enrichissante en un coup de baguette magique. Dans un premier temps, c’est même le contraire qui risque de se produire. Au final, il est bien possible que quelques temps plus tard vous vous trouviez en effet plus heureux, plus libre et plus accompli dans votre existence. Mais ce sera du fait de vos propres efforts et de vos propres travaux. La Pilule Rouge peut vous indiquer le chemin et vous suggérer des pistes mais pas faire le boulot à votre place.

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