Le mythe des privilèges masculins

Un des éléments essentiels du discours des féminhystériques (à ne pas confondre avec les féministes réelles) est l’idée qu’il existerait des privilèges masculins. En gros, cela signifie que la société toute entière serait construite de façon à permettre aux hommes de disposer d’un maximum de liberté et de puissance, au détriment des femmes.

Un des grand jeux, dans ces groupes soi-disant féministes, est de dresser des listes de ces privilèges, puis, dès qu’un événement semble confirmer l’un d’eux, de gueuler à l’injustice.

Que sont les privilèges masculins ?

Il y a bien entendu le privilège supposé de meilleurs salaires. On l’a déjà vu : cette histoire est montée de toutes pièces (en résumé, pour ceux qui ont la flemme de lire : oui, les hommes gagnent effectivement plus que les femmes en moyenne, mais ça n’est absolument pas injuste : ils travaillent également beaucoup plus, et dans des secteurs plus difficiles et mieux payés).

Restent les autres privilèges masculins. Leur nombre et leur détail varient selon les sources, mais on peut en trouver des listes à peu près complètes un peu partout.

En voici une, assez typique : (les fautes de français sont d’origine)

  1. Si tu es de mauvaise humeur un jour, personne ne pensera que c’est à cause de ton sexe.
  2. Tu peux être négligent avec ton argent, et personne ne l’attribuera à ton sexe.
  3. Tu peux être un chauffeur négligent, et personne ne l’attribuera à ton sexe.
  4. Tu peux être sûr de toi avec tes collègues, et on ne pensera pas que tu as été embauché à cause de ton sexe.
  5. Si tu as eu une promotion, personne ne dira que c’est à cause de ton sexe.
  6. Si tu échoues dans ta carrière, personne ne dira c’est parce que ton sexe n’est pas fait pour une telle carrière.
  7. Les probabilités que tu sois embauché face à une adversaire femme sont biaisées en ta faveur. Plus le job est prestigieux, plus les probabilités sont en ta faveur.
  8. Il est bien moins probable que tu subisses du harcèlement sexuel sur ton lieu de travail qu’une femme.
  9. Si tu fais le même travail qu’une femme, et le que la révision est subjective, il est probable qu’on pense que tu aies fait un meilleur travail.
  10. Si tu choisis de ne pas faire d’enfants, personne ne questionnera ta masculinité.
  11. Tes élus politiques sont en général du même sexe que toi. Plus la fonction est prestigieuse, plus cette affirmation est vraie.
  12. Si jamais tu couches avec beaucoup de femmes, personne ne te donnera sérieusement le label de ‘mec facile’, ou l’équivalent masculin de ‘salope’ ou ‘pute’ (et je me demande si ça existe…?).
  13. Tu ne dois pas t’inquiéter que ton style vestimentaire donne une mauvaise idée de ta disponibilité sexuelle.
  14. A moins que tu sois allé en prison, ou que tu sois homosexuel, il est peu probable que tu sois violé.
  15. Tu ne changes pas ton comportement face au risque de faire violer (changer d’habits, de chemin quotidien, l’heure à laquelle tu sors/rentres).
  16. Le toilettage typique attendue de toi est relativement bon marché et consomme peu de temps.
  17. Si tu n’es pas considéré comme physiquement attrayant, les désavantages sont assez minimes et faciles à ignorer.
  18. Tu peux être confiant que les expressions utilisées au jour le jour incluent ton sexe; ex. « tous les hommes sont créés égaux », le masculin l’emporte sur le féminin.
  19. Ta capacité à prendre des décisions ne sera jamais remise en cause vu « le moment du mois ».
  20. On n’attend pas de toi que tu changes ton nom lorsque tu te maries, et on ne questionnerai pas cette décision si tu ne le fais pas.
  21. La décision de t’embaucher pour un travail ne sera jamais faite en fonction de suppositions que tu voudrais fonder une famille.
  22. Si tu as une femme ou une copine, et que l’un d’entre vous doit sacrifier sa carrière pour s’occuper de la famille, il est très probable que vous mettiez d’accord que ce soit elle.
  23. Les magazines, les publicités, la télévision, les films, la pornographie sont bondés de femmes légèrement vêtues avec pour but d’être attrayantes à tes goûts sexuels. De telles images d’hommes existent, mais sont plus rares.
  24. La réussite d’un examen oral ne sera pas attribuée aux capacités séductrice de ton sexe.
  25. Quand tu te fâches, il est peu probable qu’on t’accuse d’hystérie.

On remarque que l’auteur tente d’établir une très longue liste de privilèges masculins à partir de très peu d’arguments différents. On peut classer ces arguments en 9 catégories :

  • Catégorie 1 : Les hommes n’ont pas de règles (1, 19) et ne peuvent pas porter d’enfants (10, 21). Bref : les hommes ne sont pas des femmes.
  • Catégorie 2 : les hommes sont supposés être raisonnables, responsables et compétents et avoir de meilleurs salaires (2, 3, 6, 7, 9, 22, 25).
  • Catégorie 3 : les hommes ne peuvent pas coucher pour réussir (4, 5, 24).
  • Catégorie 4 : les hommes ne sont ni violés ni harcelés (8, 14, 15)
  • Catégorie 5 : ce sont des hommes qui occupent les postes de décision (11)
  • Catégorie 6 : un homme qui couche avec beaucoup de femmes est un séducteur, une femme qui couche avec beaucoup d’hommes est une salope (12)
  • Catégorie 7 : les hommes peuvent négliger leur apparence physique car ils sont moins objectifiés que les femmes (13, 16, 17, 23)
  • Catégorie 8 : la grammaire elle-même est machiste (18)
  • Catégorie 9 : les hommes ne changent pas de nom quand ils se marient (20)

Vus comme cela, les soi-disant privilèges masculins ont déjà une autre gueule. De plus, on peut y répondre ou les réfuter assez facilement pour la plupart :

Catégorie 1 : Les hommes n’ont pas de règles et ne peuvent pas porter d’enfants.

Ben oui, les deux sexes n’ont pas la même physiologie, c’est un fait. Et alors ? Les hommes pissent debout, aussi. Ils ont des organes sexuels externes et davantage de poils, ainsi que des voix plus graves et des taux d’hormones différents. C’est grave, docteur ? Faut-il légiférer en la matière ? Ces différences constituent-elles d’horribles privilèges masculins ?

Ne pas avoir le droit de se comporter comme une enfant gâtée : un horrible privilège masculin.

ANTOINE

Catégorie 2 : les hommes sont supposés être raisonnables, responsables et compétents et avoir de meilleurs salaires.

En effet, les hommes subissent une pression plus importante pour être raisonnables, compétents, responsables. On encourage les petits garçons à être rationnels, à s’endurcir et à ne pas pleurer pour « devenir des hommes ». On encourage, au contraire, les petites filles à écouter leurs sentiments, à être plus sensibles, plus émotives. Le fait que les hommes soient supposés gagner mieux leur vie est un mythe mais on attend tout de même d’eux qu’ils paient au restaurant, bar, etc. Là encore, les soi-disant privilèges masculins consistent en réalité à avoir le droit de travailler plus, plus dur et de moins s’écouter. De sacrés privilèges masculins, en vérité.

Catégorie 3 : les hommes ne peuvent pas coucher pour réussir.

OK. Donc ne pas pouvoir faire quelque chose fait partie des privilèges masculins ? A quel moment et dans quelles conditions le fait de pouvoir coucher pour réussir devient-il un handicap pour les femmes, exactement ? C’est bien un privilège féminin que l’on voit ici, et non le contraire. Il pourrait s’agir d’un problème si les femmes devaient coucher pour réussir. Mais ça n’est pas le cas : c’est seulement une possibilité supplémentaire qui leur est parfois offerte. Le fait que les hommes ne puissent pas avoir recours à cette possibilité ne constitue pas un privilège masculin.

Catégorie 4 : les hommes ne sont ni violés ni harcelés.

Oui, le harcèlement sexuel est moins courant pour les hommes. Mais le harcèlement moral existe également, et les hommes en sont tout autant victimes. Quant au viol, les enfants des deux sexes le subissent, et dans certains cas les petits garçons davantage que les petites filles. Les hommes adultes sont effectivement moins victimes de viols que les femmes adultes. Mais ils sont assassinés beaucoup plus souvent. A la guerre, par exemple, on tue les hommes et on viole les femmes. Est-on bien certain qu’on ait affaire à un privilège masculin ? Bien entendu, le viol est un crime ; mais vous préféreriez quoi ? Vous faire tuer ou continuer à vivre avec un traumatisme ? Là encore : il s’agit bien d’un privilège féminin (vous continuez à vivre, même dans un état misérable).

Catégorie 5 : ce sont des hommes qui occupent les postes de décision.

C’est vrai que ce sont surtout les hommes qui occupent des postes de décision. Est-il bien certain que pour les hommes du quotidien cela fasse une différence ? Être exploité par un patron plutôt qu’une patronne, ça change tant de choses que cela ? Être représenté par un député ou une députée, en quoi est-ce que c’est différent ? Et pour ce qui est des responsables politiques : les femmes représentent 53% de l’électorat. Ce sont donc (aussi) elles qui élisent autant d’hommes à des postes de pouvoir. Les privilèges masculins sont donc inexistants ici aussi : oui, il y a plus d’hommes que de femmes à des postes de décision mais ça fait une belle jambe à la majorité des hommes.

Catégorie 6 : un homme qui couche avec beaucoup de femmes est un séducteur, une femme qui couche avec beaucoup d’hommes est une salope.

C’est vrai. Mais c’est intégralement de la faute des femmes : souvenez-vous que ce sont les femmes qui déterminent la VMS des hommes, et les hommes qui déterminent celle des femmes. Là encore, il ne s’agit pas de privilèges masculins : chacun est libre de préférer le type de partenaires qu’il souhaite.

Catégorie 7 : les hommes peuvent négliger leur apparence physique car ils sont moins objectifiés que les femmes.

Cela a été vrai. Et ne l’est plus depuis bien longtemps. Dans la société dévirilisée qui est la nôtre, les hommes sont devenus des femmes comme les autres et sont eux aussi soumis à un chantage permanent à l’apparence. Il n’y a donc plus de privilèges masculins en la matière. 

Catégorie 8 : la grammaire elle-même est machiste.

C’est inexact et cela révèle une mauvaise compréhension des principes de la langue. En effet, l’expression « Le masculin l’emporte sur le féminin » n’est qu’un moyen mnémotechnique pour se souvenir de la règle réelle, qui est : La langue française a un genre neutre général, qui s’applique aux personnes, aux groupes et aux choses dans presque tous les cas, et un genre féminin, qui s’applique aux personnes, aux groupes et aux choses quand ceux-ci sont exclusivement féminins.

C’est donc bien le féminin qui bénéficie d’un traitement de faveur, et non le contraire. De plus, les féminhystériques sont les premières à massacrer la langue en usant, entre autres, de pronoms féminisés là où il n’y a aucune raison de s’en servir (comme les horribles nouesvoues, etc).

Mais même si la chose était vraie : en quoi exactement les règles de grammaire constituent-elles des privilèges masculins ? Qu’est-ce que ça change dans la vie des hommes au quotidien ? Quelles sont les libertés et les pouvoirs que cela leur accorde en plus, exactement ? 

Catégorie 9 : les hommes ne changent pas de nom quand ils se marient .

La belle affaire ! Légalement, c’est faux (désormais, quand on se marie, on peut choisir de prendre le nom de l’un, de l’autre, des deux, de garder le sien … bref, on fait ce qu’on veut). Et quand bien même ce serait vrai … est-on certain qu’il s’agisse d’un véritable avantage ? Effectivement, sur le plan narcissique, ça peut éventuellement jouer. Mais au quotidien, ça vous fait une belle jambe.

Ajoutons encore un élément : un homme gardant son nom toute sa vie, ses erreurs et sa réputation le poursuivent tout au long de son existence. Une femme, en se mariant, a la possibilité de faire un reboot de son nom. On est donc encore une fois devant une situation où, en réalité, les femmes disposent d’options dont les hommes ne disposent pas. Des privilèges masculins comme ça, il n’y a pas à dire, c’est vraiment canon. Ajoutons que, pour des raisons évidentes de continuité de leur identification, les femmes écrivain, chercheuses ou autres ne changent généralement pas de nom d’usage quand elles se marient. 

Y a-t-il réellement des privilèges masculins ?

On l’aura compris : les soi-disant privilèges masculins n’existent pas. Ils ne sont que le fruit de l’imagination fertile d’une bande d’hystériques surprotégées qui continueront à s’estimer oppressées tant qu’il y aura des mâles sur Terre. Pour que l’on puisse réellement parler de privilèges masculins, il ne suffit pas de constater une différence entre les deux sexes : il faut que cette différence change effectivement quelque chose et accorde à une grande partie des hommes plus de pouvoirs, de libertés, de possibilités d’action ou de ressources qu’aux femmes.

Mais contredire une liste de ce type ne suffit pas : il y aura toujours des allumés pour vous en pondre une autre et trouver d’autres points de détail qu’ils jugeront scandaleux (notez, dans cette phrase, l’emploi du neutre général pluriel, puisque les allumés en question peuvent être aussi bien des hommes que des femmes. Ceci n’est pas du machisme : ceci est une utilisation correcte de notre langue).
Essayons donc, dans le même esprit, de déterminer quelques privilèges féminins…

Les privilèges féminins (liste non exhaustive)

  • Ce sont les hommes qui meurent à la guerre, bien plus que les femmes. Et même quand il s’agit de civils : on l’a vu, par exemple, dans les territoires conquis par L’État Islamique; si les femmes des populations vaincues ont été réduites en esclavage, les hommes, eux, ont été massacrés.
  • Ce sont les hommes qui meurent sur la route, bien plus que les femmes.
  • Ce sont les hommes qui se suicident, bien plus que les femmes.
  • Ce sont les hommes qui meurent au travail, bien plus que les femmes.
  • La mortalité infantile des garçons est très supérieure à celle des filles.
  • Ce sont les hommes qui occupent les postes les plus dégueulasses et les moins bien payés (combien de femmes mineurs de fond ou éboueurs ?).
  • Ce sont les hommes qui se retrouvent SDF (il existe un grand nombre de centres d’hébergement non mixtes pour les femmes dans la misère).
  • D’ailleurs en général, quand un espace est “non mixte”, ça veut dire qu’il est réservé aux femmes.
  • Les hommes vivent en moyenne 7 ans de moins que les femmes mais cotisent autant à la retraite.
  • Ce sont pour l’essentiel les hommes qui remplissent les prisons.
  • Ce sont pour l’essentiel les hommes qui paient des pensions alimentaires.
  • Les femmes constituent la majorité de la population.
  • Si une femme décide d’avorter, son conjoint n’a pas son mot à dire ; à l’inverse, si elle ne souhaite pas avorter, son conjoint, même s’il en est le père de l’embryon (et donc à 50% responsable de lui également), n’est pas non plus autorisé à lui imposer ses souhaits. La mère a donc un droit de vie et de mort sur l’embryon, alors que le père n’a aucun droit dessus.
  • Les mêmes qui trouveraient normal qu’on autorise la PMA pour toutes trouveraient scandaleux qu’on permette aux hommes de se passer d’une épouse pour avoir des enfants, notamment en autorisant la GPA pour tous (et si possible remboursée par la Sécu)
  • Si une femme accuse un homme de viol, elle sera le plus souvent crue, même si les circonstances sont suspectes et que l’homme est très puissant (voir affaire DSK).
  • Dans un cercle professionnel où on trouve majoritairement des femmes, on ne fera presque jamais remarquer que ça manque d’hommes et que ce manque est un problème.
  • Pour se faire élire, un homme ne peut pas mettre en avant son sexe et promettre qu’avec lui, simplement parce qu’il est un homme, ça va changer. Une femme, si.
  • Si un homme est en difficulté, notamment sur le plan technique (voiture, ordinateur, etc.), personne ne viendra spontanément à son aide s’il n’en demande pas.
  • Si une femme n’est pas mariée ni en couple mais souhaite tout de même avoir des enfants, elle n’aura aucun mal à tomber enceinte, même sans PMA. Et il existe un grand nombre de structures pour l’aider, en l’absence de compagnon, à assumer la garde et l’entretien de ses enfants.
  • Interdire à un homme l’entrée dans une soirée « girl only », une boîte lesbienne, une assemblée « non mixte » ou une association 100% féminine est normal. Interdire à une femme l’entrée dans un cercle exclusivement masculin (même un club gay) est méchant et machiste.
  • Si une femme frappe un homme, le fait qu’il la frappe en retour est considéré comme scandaleux. Même s’il emploie pour cela la même proportion de sa force.
  • Si une femme n’est pas spécialement intelligente mais qu’elle est belle, elle peut tout de même parvenir à un statut social élevé en épousant un homme riche. L’inverse est beaucoup plus rare.
  • Dans les pays pratiquant la conscription, à quelques exceptions près (Israël notamment), les femmes ont les mêmes droits civiques que les hommes mais n’ont pas à faire leur service militaire. Moins de devoirs pour autant de droits, ça s’appelle bien un privilège.
  • Pour les femmes, travailler est considéré comme un droit. Pour les hommes, c’est une nécessité.
  • Dans beaucoup de pays démocratique (et certains autres) existent des ministères des droits des femmes. Rien de tel n’existe pour les hommes. Bon, OK, les ministères en question ne servent à rien et n’ont aucun pouvoir réel, sinon celui de faire un peu de bruit médiatique de temps en temps, on est bien d’accord. Mais, symboliquement, c’est quelque chose.
  • En tant que femme, il est possible de tenir des propos insultants à l’égard des hommes sans être pénalisée socialement pour cela. L’inverse fera de vous un affreux machiste.
  • Si une femme est ivre et qu’elle a un rapport sexuel, on considère qu’elle ne peut donner son consentement éclairé ; si elle est mécontente de se réveiller dans un lit inconnu le lendemain, elle peut donc décider qu’il s’agit d’un viol, et ce même si son partenaire était ivre également. Si un homme est ivre et qu’il a un rapport sexuel, ce sont des choses qui arrivent. Même si sa partenaire n’est pas ivre.
  • Les femmes contrôlent en moyenne 80% des dépenses des foyers. Elles font donc les choix de dépenses pour leur propre argent, plus la majorité de celui de leur conjoint.
  • Si une femme échoue professionnellement, elle peut toujours prétendre que c’est de la faute du patriarcat. Plus généralement, tous ses échecs personnels peuvent être mis sur le dos du machisme, des injustices, bref des hommes. Si elle se laisse aller à cette tendance, rien n’est jamais de sa faute.
  • Si une femme porte des vêtements masculins, c’est normal. Si un homme porte des vêtements féminins, c’est bizarre. A l’heure actuelle, aucun vêtement, à la possible exception du kilt, n’est exclusivement masculin.
  • Une chef d’entreprise femme peut décider de promouvoir en priorité d’autres femmes, estimer que les femmes font un meilleur travail que les hommes, ou encore pratiquer à leur égard toute forme de discrimination positive. Un chef d’entreprise homme qui pratiquerait les mêmes politiques à l’égard des hommes serait condamné.
  • Si une femme porte plainte pour violences conjugales, elle sera prise au sérieux. Si un homme porte plainte pour violences conjugales, il sera rarement cru. Il y a pourtant presque autant d’hommes battus que de femmes battues.
  • Si une femme déclare qu’elle préfère les hommes circoncis, c’est son droit. Si un homme déclare qu’il préfère les femmes excisées, c’est un barbare (à très juste titre d’ailleurs).
  • Si une femme voit quelqu’un se faire agresser, elle n’a aucune obligation morale à intervenir et peut prendre la fuite sans que cela lui soit reproché.
  • Il y a davantage d’hommes qui meurent d’un cancer de la prostate que de femmes qui meurent d’un cancer du sein. Pourtant, c’est le deuxième qui est médiatisé. Ce qui signifie que dans la société qui est la nôtre, on prête plus attention au décolleté d’une femme qu’à la vie d’un homme. 
  • Une femme travaillant dans un domaine typiquement masculin sera généralement considérée comme héroïque et/ou brillante, et ce quel que soit son niveau réel de compétences.
  • En cas de divorce, c’est généralement la mère qui garde les enfants, pas le père. De façon plus globale, une mère (et surtout une mère célibataire) est systématiquement considérée comme une bonne mère, tant qu’elle n’a pas prouvé le contraire ; à l’inverse, un père isolé doit prouver qu’il est un bon père.
  • En cas de rapport sexuel entre une jeune fille mineure et un homme majeur, l’homme risque d’être traîné devant la justice, même si le rapport a été consensuel. En cas de rapport sexuel entre un jeune homme mineur et une femme majeure, il y a très peu de chances pour qu’elle soit poursuivie. Le couple Macron a même rendu cela glamour et sexy; alors que si un professeur d’une quarantaine d’années avait une liaison avec une élève de quinze ans, il finirait certainement en taule.
  • Une femme sans un rond sur elle peut parfaitement se contenter d’une robe sexy pour se rendre dans un bar et se faire offrir des coups toute la soirée.
  • Quand l’attitude d’un homme, notamment sur le lieu de travail, met une femme mal à l’aise, c’est du harcèlement sexuel. Quand l’attitude d’une femme met un homme mal à l’aise, il faut qu’il fasse avec.
  • Une femme souhaitant un rapport sexuel peut en obtenir un d’un claquement de doigts ou presque, pour peu qu’elle ait un physique ne serait-ce que correct.
  • Dans le cadre d’un dîner romantique au restaurant, c’est quasiment toujours l’homme qui paie. Une femme qui demande à partager l’addition est égalitaire, forte et indépendante ; un homme qui demande à partager l’addition est radin et mesquin. Même dans le cadre d’un dîner non romantique, on a tendance à considérer que c’est l’homme qui doit payer.
  • Une femme a le droit de tricher sur son apparence (maquillage, coiffure, wonderbra…) et de mentir sur son âge en étant simplement considérée comme coquette. Un homme qui ferait la même chose serait l’objet de moqueries.
  • Un homme qui tue l’épouse qu’il ne supportait plus est un criminel (sauf s’il est un intellectuel médiatique comme Althusser). Une femme qui, au lieu de demander le divorce, tue l’époux qu’elle ne supportait plus est une héroïne.
  • Une femme peut faire à peu près autant d’expériences homosexuelles qu’elle le souhaite sans que son orientation principale soit mise en doute. En réalité, la bisexualité d’une femme peut être considérée comme un atout pour sa VMS. A l’inverse, la bisexualité d’un homme est un handicap pour sa VMS, que ce soit envers les hommes ou envers les femmes.
  • Une femme a le droit de se montrer choquée qu’on lui demande si elle a ses règles lorsque son comportement est inhabituellement agressif ou étrange; mais dans le même temps, il est toléré qu’elle utilise cette excuse pour justifier n’importe quelle saute d’humeur.
  • Le fait que les hommes ayant commis des crimes sexuels soient le plus souvent violés par leurs codétenus durant leur passage en prison n’est pas réellement considéré comme un souci par la plupart de la société; pour certains, il s’agit même d’un juste retour des choses. Si le viol était normatif pour certaines catégories de femmes prisonnières (voire était considéré comme un juste retour des choses ou faisant partie de la peine), la chose serait scandaleuse, et à juste titre.
  • Si, dans le cadre de son travail, une femme porte des vêtements séduisants, montre un décolleté plongeant, porte un parfum lourd, est maquillée et charmeuse, personne ne l’accusera de harcèlement sexuel.
  • Une femme peut faire montre de faiblesse, d’émotion ou d’irrationalité sans que cela prête à conséquence.
  • En moyenne, au cours d’une vie, une femme reçoit de la part d’hommes des cadeaux pour une valeur monétaire sept fois supérieure à celle qu’elle dépense elle-même en cadeaux à leur égard.
  • En cas de catastrophe naturelle ou autre désastre, les femmes sont évacuées et secourues en priorité, au même titre que les enfants.
  • Nos politiques considèrent le nombre de femmes au sein d’un gouvernement ou d’un groupe parlementaire comme un gage de qualité. A contrario, personne n’oserait prétendre un gouvernement bon du seul fait du nombre d’hommes qu’il compte. La compétence ou les convictions des femmes membres de ce gouvernement ou groupe parlementaire ne sont presque jamais évoquées : être des femmes est suffisant.
  • Si un employeur décide d’avoir une politique de recrutement « non sexiste » ou « égalitaire », cela signifie que les femmes seront plus facilement engagées, et non pas qu’on ignorera le sexe des candidats lors de leur embauche, et que l’employeur essaiera d’obtenir une certaine parité parmi ses employés, au lieu de juger de leurs compétences uniquement. Il s’agit donc bien d’une politique sexiste, puisqu’elle met l’accent sur le sexes des candidats et non sur leur capacité à travailler.
  • Une femme occidentale est en droit d’ignorer TOUT ce qui précède et de continuer à prétendre que la société actuelle l’oppresse et qu’elle est dans une situation comparable à celle des femmes afghanes ou saoudiennes.

Les privilèges masculins interdisent aux femmes de se livrer à des travaux physiques trop difficiles. Quelle oppression !

ANTOINE

Les privilèges masculins : une dangereuse faribole

Comme on peut aisément le constater, l’idée qu’il existerait des privilèges masculins est non seulement infondée, mais stupide et contraire à la réalité-même. Mais cette faribole reste une idée dangereuse.

En effet, elle entre pleinement dans le champ des régressismes contemporains, qui cherchent à créer des conflits là où ils ne sont pas nécessaire, mais aussi à pointer du doigt les parts les plus saines de la société et à les dénoncer comme réactionnaires, entre autres. N’en veuillez pas aux féministes qui se laissent avoir par de telles inepties : idiots utiles d’un système qui les dépasse largement, ils sont plus à plaindre qu’à blâmer. Les mépriser me semble néanmoins être une impérieuse nécessité morale.

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