La guerre contre l’identité

Nous vivons en un temps étrange, où les pouvoirs en place ont déclaré une guerre contre l’identité de leurs populations. Dans le but, conscient ou non, de créer des armées de zombies baveux et décérébrés, programmables et contrôlables facilement, le pouvoir a entamé un lent mais terrifiant assassinat de tout ce qui fait de l’individu une personne, et non une machine soumise.

Guerre à la patrie

C’est dans l’air depuis des décennies mais c’est de plus en plus clair : pour nos maîtres, le patriotisme, c’est mal. Le nationalisme, c’est l’origine de toutes les guerres. On assimile d’ailleurs patriotisme et racisme (si vous ne voyez pas où est le problème, demandez-vous ce que vous penseriez si on vous disait : « Ah vous aimez votre famille ? C’est donc que vous détestez celle de vos voisins, espèce de salaud ! »). Démantèlement progressif des structures de l’Etat, oubli des racines, ridiculisation et profanation des fêtes patriotiques … tout est bon pour vous ôter cette part de votre identité.

Le plus étonnant, dans cette déconstruction, c’est qu’en parallèle on regrette, on déplore, que les populations récemment immigrées ne s’intègrent pas. Mais s’intégrer à quoi ? S’il n’y a plus de récit national, plus de patrie, plus de principes, plus de valeurs, si, comme le dit Hollande, la France, c’est une idée, à quoi voulez-vous qu’ils s’intègrent ? On ne s’approprie une identité que quand elle est positive et donne envie d’y participer.

Guerre à l’Histoire

Bien sûr, pour déconstruire le récit national, il faut déconstruire l’Histoire : c’est devenu le rôle des cours de cette matière au collège et au lycée. Il suffit de regarder le contenu de ces programmes pour constater l’effrayante absence des fondamentaux : aucun élément spécifique consacré à la Grèce, ni à l’Egypte ancienne, ni à la République Romaine (on ne parle que de l’Empire). Clovis disparaît, Charlemagne est à peine évoqué ; le thème consacré aux contacts entre chrétienté et Islam fait l’impasse sur le Jyhad, la bataille de Poitiers, la Reconquista, les Croisades : ces deux mondes sont donc présentés comme étant en contact, et non en conflit permanent et en lutte à mort depuis 12 siècles. On pourrait multiplier les exemples.
Le fait est là : il ne faut pas transmettre de sentiment de racines, d’héritage, d’identité. Plus d’ancêtres gaulois, plus de légionnaires héroïques, plus de fiers Sicambres. Seulement une humanité unique, aseptisée et interchangeable. Sauf quand il s’agit de mettre l’accent sur la culpabilité occidentale dans l’esclavage, la colonisation et autres : là il n’y a plus d’égalité, et certains sont bien, par leur seule naissance, plus coupables que d’autres.

Guerre à l’identité individuelle

Le société marchande a un intérêt bien précis : encourager le nihilisme, le narcissisme et les plaisirs immédiats, car il n’y a rien de tel pour booster la consommation. D’où la célébration des sexualités festives et ludiques, au détriment des sexualités de couple et de la famille. D’où également la mise en avant de la théorie du genre, laquelle, tout en affirmant d’une part une notion très vraie (la manière de se comporter quand on est un homme ou une femme dépend en grande partie de la société dans laquelle on vit), affirme d’autre part des absurdités absolues (comme l’idée que l’on puisse choisir son genre : on ne choisit rien du tout ; on est ou on n’est pas à l’aise dans le genre que la société détermine). L’intérêt de cette démarche est double :

  • occuper le champ médiatique avec des débats stériles et sans intérêt. Par exemple, ces dernières années, aux Etats-Unis, un débat acharné concernant les toilettes publiques a eu lieu. Thème du débat : les transgenres doivent-ils aller dans les toilettes homme ou femme ? Tant qu’on est occupé à se demander où iront pisser les travelos, on ne s’occupe pas de sujets sérieux.
  • habituer la population à l’idée que l’identité n’est qu’une question de choix, que C’est mon choix ! est une raison valable et une excuse pour tout et n’importe quoi. Bref : que le caprice individuel est tout ce qui compte. Une société composée d’enfants capricieux n’est pas une société à même de résister à ses maîtres.

Autre exemple de caprice identitaire : l’émergence des otherkins. Ces gens, persuadés (ou prétendant qu’ils sont persuadés) d’être en réalité des chats, des chiens, des anges, des dragons, des fées, des divinités antiques, des vaches ou autres, s’estiment aujourd’hui opprimés, car on ne les reconnaît pas dans leur précieuse singularité. Ils estiment dégueulasse qu’on ne les laisse pas vivre comme ils le souhaitent : il est par exemple impossible à un prétendu ange de venir au bureau avec de grandes ailes factices. Et ça, bien entendu, c’est révoltant, c’est un non-respect de leur identité propre, c’est presque du racisme. Dans toute société saine, ces gens seraient internés d’office ; aujourd’hui, ils sont très bien tolérés. Demain, ils auront peut-être leur jour de marche et de pride.

Pourquoi tout cela ?

L’être humain est comme un arbre : pour être solide, il a besoin de racines profondes et sûres. Un peuple sans racines, sans histoire, sans identité individuelle ni collective, n’est plus un peuple : ce n’est plus qu’un ensemble d’individus disparates, sans liens entre eux, sans possibilité de résistance. Si on affirmait qu’on se trouve là face à une conspiration consciente et déterminée dont le but est de transformer en crétins inertes, déracinés, sans volonté ni colonne vertébrale intellectuelle, on pourrait penser qu’on tombe dans le fantasme conspiratiste. Il ne s’agit pas de prétendre une telle chose : rien ne prouve en effet qu’il s’agisse là d’un plan conscient. En revanche, les faits sont là : que la tendance soit voulue ou qu’elle soit le fait d’une rencontre entre les intérêts, la paresse, l’incompétence, la bêtise et le laisser-aller, cela ne change rien et à la limite, ça n’a aucune importance.

Le fait à retenir

Le fait majeur à retenir, c’est que si  vous vous accrochez à une identité forte, la société actuelle est contre vous. Imaginons que vous soyez un homme blanc, chrétien, d’âge moyen, hétérosexuel, marié, père de trois enfants (de la même femme). Il y a une quarantaine d’années, une telle description n’aurait généré qu’un haussement d’épaules : ce qu’on décrivait là, c’était monsieur Tout-le-monde, le mec normal et sans histoire. Aujourd’hui, dans certains milieux soi-disant progressistes, « white cisgender male » (c’est-à-dire homme blanc non transgenre) est devenu une insulte. Et ça ne fait que commencer.

Il y a une chose que vous devez comprendre. Une chose importante, capitale : si vous êtes un homme viril, équilibré, en bonne santé et sûr de lui, vous n’êtes pas la norme souhaitée et vous le serez de moins en moins. Les pouvoirs en place souhaitent votre disparition. Vivre en tant qu’homme normal va devenir de plus en plus difficile. La bonne nouvelle, c’est que la rareté crée la valeur : plus nombreux seront ceux qui succomberont et se plieront aux diktats anti-identitaires, plus ceux qui ont conservé une identité propre et marquée se feront précieux. Tout simplement parce qu’ils conserveront des valeurs et des attitudes inconnues des autres. Si la tendance actuelle se poursuit, la proportion d’obèses et de tapettes métrosexuels au sein de la population masculine va exploser dans les années qui viennent. Ce qui signifie de beaux jours d’alpha pour les hommes qui seront parvenus à rester juste … des hommes.

A la guerre contre l’identité, on peut opposer une identité heureuse, assumée, définissante mais accueillante. Je sais ce que je veux transmettre à mes enfants et je sais comment je veux les éduquer. Ils sauront qu’ils sont Français, Européens, de culture judéo-chrétienne et de ma confession religieuse (oui, dans cet ordre de hiérarchie). Ils sauront qu’ils sont garçon et fille, que cela implique des différences, que ça ne veut pas dire que l’un est meilleur que l’autre mais que ça signifie tout de même des rôles différents. Ils sauront, surtout, qu’ils sont les héritiers du temps long, de l’Histoire. Et que leur devoir est de poursuivre l’aventure humaine, et, quand le temps sera venu, de transmettre eux aussi cette identité à leur descendance.

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