Parce qu’il faut bien se détendre de temps à autre, il peut arriver à tout homme sous Pilule Rouge de poser quelques questions qui dérangent. Il peut aussi lui arriver de souhaiter titiller un brin l’esprit critique et la raison d’un ami encore sous Pilule Bleue. Il peut, enfin, avoir simplement envie de se montrer désagréable envers un.e tenant.e de l’idéologie féministe totalitaire si bien portée par les temps qui courent. Pour cette homme-là et pour les autres, qui veulent simplement avoir quelques sujets de réflexions ou un peu de grain à moudre, voici cinquante petites questions qui peuvent déranger, faire réfléchir, ennuyer, voire même mettre certain.e.s très en colère…

- Trouvez-vous normal que l’on juge comme naturel le fait qu’une femme se maquille, mais comme potentiellement scandaleux le fait qu’un homme, pour coucher avec une femme, se fasse passer pour quelqu’un qu’il n’est pas ?
- Pouvez-vous citer, en France, en 2018, une seule profession qui soit explicitement interdite aux femmes ?
- Pouvez-vous citer un seul droit, inscrit dans la loi, dont les hommes disposent et dont les femmes ne disposent pas, aujourd’hui, en France ? Pas hier, pas il y a un siècle, pas en Iran ni en Arabie Saoudite : aujourd’hui, en France.
- Dans l’affaire Weinstein, trouvez-vous normal que les actrices qui ont couché avec le producteur, obtenant ainsi des rôles qu’elles ne pouvaient pas avoir par leur talent, au détriment donc d’actrices plus méritantes, aient été considérées comme des victimes, et non comme des complices ? Que pensez-vous de celles dont la carrière a été ainsi volée par ces soi-disant victimes ?
- En France, l’article 226-10 du Code Pénal punit de 45000 euros d’amende et de 5 ans de prison la dénonciation calomnieuse, notamment en matière de harcèlement sexuel. Or cet article est, dans la pratique, quasiment inapplicable, puisque pour que la plainte pour dénonciation calomnieuse puisse être suivie d’effet, il faut que le tribunal ait déjà jugé la plainte originelle, et ait fermement déclaré que les faits dénoncés n’ont pas eu lieu. Ce qui est impossible : un tribunal ne peut pas se prononcer sur l’existence ou non de faits ; il ne peut que dire s’il y a ou non des preuves suffisantes pour étayer le fait. Dans la réalité, cela signifie que celles qui, dans la lignée de #metoo et de #balancetonporc, dénoncent sans raison leurs collègues, patrons ou autres, ne risquent absolument rien. Que pensez-vous de cela ?
- Trouvez-vous normal que beaucoup d’hommes accusés de harcèlement sexuel (dont Harvey Weinstein) ont été punis (perte d’emploi, exposition médiatique…) alors que l’affaire les concernant n’a pas été jugée et donc qu’ils sont encore réputés innocents ?
- Êtes-vous d’accord pour imposer la parité au sein des éboueurs et des employés de stations de tri des déchets, deux professions démographiquement très masculines ?
- Aujourd’hui en France, plus de 70% des diplômés de l’École de la Magistrature sont des diplômées. Ne pensez-vous pas qu’il est urgent d’imposer la parité au sein des magistrats ?
- Trois SDF sur quatre sont des hommes. Pensez-vous qu’on ait affaire à un problème d’égalité des sexes dans l’accès à la misère ?
- Les hommes vivent en moyenne sept ans de moins que les femmes mais cotisent autant et aussi longtemps qu’elles à la retraite. Cela veut dire qu’une partie des retraites des femmes est payée par des hommes qui mourront trop tôt pour pouvoir en profiter, et qui, donc, financent l’oisiveté de certaines femmes. N’y a-t-il pas là une forme d’exploitation systémique caractérisée ? Ne serait-il pas plus juste que les hommes partent à la retraite plus tôt ?
Les hommes vivent en moyenne 78 ans, soit 312 trimestres. Les femmes vivent en moyenne 85 ans, soit 340 trimestres. Pour accéder à un retraite à taux plein, il faut cotiser 172 trimestres (43 ans), soit 55% de l’existence d’un homme, contre seulement 50% de l’existence d’une femme. Ne serait-il pas plus égalitaire que les femmes continuent à cotiser 172 trimestres, mais que cette durée soit ramenée à 50% de leur existence également pour les hommes, soit 156 trimestres (39 ans, donc), ce qui les ferait partir à le retraite quatre ans plus tôt ? Une autre possibilité pourrait être de faire monter la durée de cotisation des femmes à 55% de leur durée de vie également, ce qui les amènerait à 187 trimestres (46.75 ans). Si on souhaite réellement une quelconque égalité à ce niveau, c’est précisément ce qu’il convient de réclamer. Pourquoi les mouvements se prétendant égalitaires ne réclament-ils ni un allongement de la durée de cotisation pour les femmes, ni une baisse de la durée de cotisation pour les hommes ? - En France, en 2018, si une femme mariée tombe enceinte, son conjoint est considéré comme le père de l’enfant. S’il a un doute à ce sujet, il n’a pas le droit de demander un test de paternité sans l’autorisation de sa femme. Trouvez-vous cela normal ?
- En France, en 2018, une femme, qu’elle soit mariée ou non, a parfaitement le droit de décider de ne pas être mère, puisqu’elle a accès à la contraception et à l’avortement. En revanche, son conjoint n’a pas le droit de décider de ne pas être père : certes, il a accès lui aussi à la contraception, mais en cas de grossesse, il n’a pas le droit de forcer sa compagne à avorter. Il n’a pas non plus le droit de l’empêcher d’avorter. Il n’a pas non plus le droit, sans forcer sa compagne à avorter, de déclarer qu’il refuse la paternité et se retire du projet d’enfant : quoi qu’il dise, si elle décide de garder l’embryon, il aura à payer. Dès qu’il y a conception, l’homme n’a donc plus rien à dire quant à sa propre paternité, alors que la femme a pleinement le choix et de sa maternité à elle, et de sa paternité à lui. Elle peut donc décider à la fois de son propre destin et de celui de son compagnon, quels que soient les avis ou les désirs de celui-ci. Trouvez-vous cela normal ? Trouvez-vous cela égalitaire ?
- Au sein des professions libérales, où il n’y a pas de méchant patron machiste pour exploiter les femmes et les payer 20% de moins (ce qui est faux, mais c’est un autre sujet), on constate que les hommes gagnent en moyenne 40% de plus que les femmes, ce qui tend à indiquer qu’ils sont plus performants et plus compétitifs. Ne pensez-vous pas que ce différentiel indique que, même si on admet le chiffre absurde d’une différence de salaires de 20%, cela signifie que les femmes sont encore payées 20% de trop, au vu de leurs capacités réelles à travailler dans le privé ?
- Si un auteur masculin se permettait de sortir un bouquin dans lequel il prétend que la féminité telle que les femmes la conçoivent en général est un mythe et une dangereuse illusion, et qu’elles doivent réviser l’idée qu’elles ont d’elles-mêmes, comment pensez-vous qu’il serait reçu ? Comment expliquer que les propos d’Olivia Gazalé, eux, ont été considérés comme recevables ? Pourquoi ses propos sur la virilité sont-ils considérés comme recevables, et pas ceux d’Eric Zemmour, qui, lui, a a minima une connaissance directe et de première main de son sujet ? Comment expliquez-vous que notre société trouve normal et acceptable qu’une femme déclare que les hommes ne doivent plus chercher à être virils (donc à être des hommes), mais qu’en revanche on trouve dégueulasse qu’un homme exprime le fait qu’il n’a pas l’intention de renoncer à sa nature ?
- On parle beaucoup de masculinité toxique. En admettant que cela existe, quelle est votre position quant à l’idée d’une féminité toxique ? Et comment se manifeste-t-elle ?
- Croyez-vous qu’il soit légitime de parler de violences faites aux femmes, et non pas de violences conjugales au sens large ? Les violences faites aux hommes au sein du couple sont-elles acceptables selon vous ? Si non, pourquoi différencier l’un et l’autre cas, si les deux sexes sont égaux devant la loi ? Y a-t-il une originalité spécifique dans les crimes à l’égard des femmes, qui justifie le fait qu’on les classe dans une catégorie différente ?
- Pensez-vous qu’il faille gracier Johnatann Daval, puisque Jacqueline Sauvage a été graciée pour un cas similaire ?
- Que pensez-vous d’une société dans laquelle il faut généralement un préavis de trois mois et une solide raison pour renvoyer un salarié, mais où l’on peut quitter son conjoint en un instant ? Dans le même ordre d’idée : que pensez-vous d’une société dans laquelle mettre fin à une relation amoureuse est plus facile que de résilier un abonnement téléphonique ?
- En France, en 2018, une femme est jugée assez responsable pour être capable de décider de tuer un être humain vivant en elle. En revanche, elle n’est pas jugée assez responsable pour pouvoir librement faire commerce de l’accès à ses organes génitaux. Qu’en pensez-vous ? De même, collectionner les amants et changer de mec tous les jours si elle le souhaite est licite; mais à la seule condition qu’elle fasse cela en amatrice : tant que c’est le cas, c’est une femme forte et libre; mais dès qu’elle commence à se faire payer pour cela, elle devient une victime et ses amants peuvent être punis par la loi. Trouvez-vous cela normal ?
- Selon Jacques Toubon, Défenseur des Droits, En cas de harcèlement sexuel, c’est à l’auteur des faits de démontrer devant la justice qu’il n’y a pas eu harcèlement. Cela revient à renverser la charge de preuve : trouvez-vous normal qu’il puisse être possible d’accuser ainsi n’importe qui, et qu’on puisse condamner toute personne qui ne serait pas capable d’apporter la preuve de son innocence ?
- D’ailleurs … comment exactement peut-on prouver que l’on n’a pas fait quelque chose ? Comment est-il possible d’apporter une preuve négative ?
- Dans le cas des empoisonnements (crime très majoritairement perpétré par des femmes), seriez-vous favorable à ce que l’on considère également la personne accusée comme coupable, tant qu’on n’a pas fait la preuve absolue qu’il n’y a pas eu empoisonnement, sachant que dans certains cas (notamment si l’accusation est portée longtemps après le décès de la victime), il sera impossible de pratiquer une autopsie, et donc d’apporter la preuve de non-culpabilité ?
- Pensez-vous que l’on gouverne un pays ou une entreprise avec ses ovaires ? Si non, trouvez-vous acceptable de considérer que le fait qu’une femme occupe un poste de pouvoir soit une bonne chose en soi ?
- Il existe, partout en France, des cercles et associations de femmes entrepreneurs, fermés aux hommes. Que penseriez-vous de cercles d’hommes entrepreneurs, rigoureusement interdits aux femmes ? De tels cercles ne seraient-ils pas considérés comme sexistes ?
- Pensez-vous que les hommes qui cherchent à s’introduire dans une boîte lesbienne pour mater les filles entre elles sont de gros pervers dégueulasses ? Vraisemblablement. Que penser alors des filles qui squattent les boîtes gay ?
- Que trouvez-vous le plus scandaleux : le fait que dans les années 1950 une femme sur deux en âge de travailler restait à la maison s’occuper du foyer et des enfants, le salaire du mari suffisant à faire vivre toute la famille ? ou le fait qu’aujourd’hui, il soit devenu quasiment impossible, hormis dans les cercles de revenus les plus élevés, de faire vivre toute une famille avec un seul salaire ?
- Qui a le pouvoir financier réel ? Celui qui gagne l’argent ou celui qui décide de la manière de le dépenser ? Les femmes contrôlent en moyenne 80% des dépenses de leur ménage … qu’en déduisez-vous ?
- L’essentiel de la production publicitaire est destiné aux femmes. Si elles ne disposaient pas d’un contrôle majoritaire sur les finances de leur ménage, pensez-vous que ce serait le cas ?
- Lorsqu’on parle de la répartition des tâches ménagères au sein du couple, en général pour déplorer la faible part qu’y prennent les hommes, trouvez-vous normal que le shopping soit intégré aux tâches des femmes, mais que le bricolage ou l’entretien du jardin soient exclus des tâches des hommes ? Trouvez-vous normal que ces chiffres ne soient jamais pondérés au regard des revenus ou du temps de travail moyen de chacun ?
- Si une femme est ivre et a un rapport sexuel, cela peut être considéré comme un viol parce qu’elle ne peut pas donner un consentement éclairé. Pourtant, elle a fait le choix de boire, et donc d’assumer les responsabilités de son alcoolisme. Pensez-vous que, pour leur propre sécurité, il faille interdire l’alcool aux femmes ? Ce même rapport sexuel en cas d’ivresse peut être considéré comme un viol même si l’homme est ivre lui aussi. Trouvez-vous cela normal ? Si oui : êtes-vous favorable à ce que l’on considère les femmes comme légalement irresponsables dans certains cas ? Il faudrait alors les considérer comme des mineures et leur attribuer un tuteur…
- En France, en 2018, les clients de prostituées sont pénalisés. Mais pas les acteurs ni les producteurs de films pornographiques. Pourtant, ils font, objectivement, la même chose : ils rémunèrent des femmes pour avoir des rapports sexuels. Ce qui signifie que ce qui rend la prostitution acceptable, c’est la présence d’une caméra. Si je prends une licence d’entrepreneur du spectacle et installe une webcam dans ma voiture, je devrais donc, selon cette logique, pouvoir librement aller aux putes sans être inquiété, non ? A moins que ce ne soit une question de salaire, une porn star gagnant en général plus sur un rapport qu’une tapineuse dans une passe; en ce cas, pensez-vous que si la loi fixait un prix de passe minimum, la prostitution deviendrait acceptable ? Une prostituée qui recevrait ses clients dans un studio équipé pour des prises de vue et qui leur fournirait, en fin de séance, une vidéo de leurs ébats, serait-elle une victime de l’oppression patriarcale ou une intermittente du spectacle ?
- Le cancer du sein est infiniment plus médiatisé que ne l’est le cancer de la prostate. Pourtant, on meurt beaucoup plus de cancer de la prostate (24000 décès par an en France) que d’un cancer du sein (12000 décès par an en France). Trouvez-vous cela acceptable ? D’après vous, qu’est-ce qui le justifie ? Si la société était vraiment patriarcale, n’assisterions-nous pas à l’effet inverse (les cancers du sein ignorés, les cancers de la prostate médiatisés) ?
- Pensez-vous qu’il soit légitime, pour une entreprise, de décider de privilégier l’emploi des hommes et de les embaucher en priorité ? Si non, que pensez-vous des entreprises qui privilégient l’emploi des femmes et décident de les embaucher en priorité ? Pourquoi celles-ci ne sont-elles pas pénalisées ? En admettant l’idée selon laquelle il faudrait des quotas de femmes parmi le personnel de certaines entreprises : admettriez-vous que dans les entreprises où les femmes sont majoritaires (c’est le cas de beaucoup d’entreprises du tertiaire, de l’éducation, du soin et du service à la personne…), on réduise leur nombre afin d’assurer un quota minimum d’hommes parmi les salariés ?
- On dit parfois que si les hommes vivent moins longtemps en moyenne que les femmes, c’est qu’ils ont en général des conduites plus risquées (tabac, alcool, conduite automobile, stress, travail…), et que, donc, cela relève de choix individuels. Si on admet cet argument, ne faut-il pas considérer le fait que les femmes s’orientent en règle générale vers des carrières moins bien rémunérées que celles des hommes comme relevant d’un choix individuel ?
- Si une femme sort au restaurant avec son flirt du moment et qu’elle demande à partager l’addition, elle montre qu’elle est forte, indépendante et égalitaire. Si c’est l’homme qui demande à partager d’addition, il montre qu’il est radin. Trouvez-vous cela acceptable ?
- Les hommes emprisonnés après avoir commis des crimes sexuels sont souvent violés par leurs codétenus. Que pensez-vous de cette double peine ? Pensez-vous qu’il faille empêcher cela, et protéger donc des condamnés afin qu’ils n’aient à souffrir que de la peine infligée par la loi ? Ou au contraire, dans un souci d’égalité, pensez-vous qu’il faille organiser le viol des femmes condamnées pour crimes sexuels ?
- En cas de catastrophe, que pensez-vous du principe Les femmes et les enfants d’abord ? Dans une société égalitaire, ne faudrait-il pas privilégier la survie de celui des deux parents qui sera le mieux à-même de subvenir à l’avenir aux besoins des enfants ? L’homme, donc, puisqu’habituellement, d’après la doxa, il gagne davantage.
- Dans les couples où existent des violences conjugales, avez-vous une idée de la proportion de femmes violentes, dans l’ensemble ? (La bonne réponse est : 65 à 70% environ; attention, ça ne veut pas dire qu’elles ne subissent pas également de la violence en retour)
- On estime à 146 000 le nombre d’hommes victimes de violences conjugales, chaque année en France. Malgré cela, il n’existe, aucune structure-refuge pour ces hommes, aucun organisme d’État pour les aider. Trouvez-vous cela normal ?
- Que pensez-vous des hommes qui ont un calendrier Playboy accroché à leur mur (sans doute peu de bien) ? Que pensez-vous des femmes qui s’offrent un calendrier des Dieux du Stade ?
- Pensez-vous que la parité à l’Assemblée soit une bonne chose ? Si oui, pouvez-vous expliquer clairement pourquoi une parité hommes/femmes est plus légitime qu’une parité riches/pauvres, par exemple ? Ne croyez-vous pas qu’une assemblée dans laquelle on devrait obligatoirement avoir 50% de SMICards, qu’ils soient hommes ou femmes, serait très différente d’une assemblée composée majoritairement d’avocats et de chefs d’entreprise, tous sexes confondus ? Pour le simple citoyen, être représenté par une énarque et non par un énarque, ça change quoi, précisément ?
- Même en admettant que la parité politique soit souhaitable, les femmes constituent la majorité du corps électoral. Ce sont donc en majorité elles qui élisent autant d’hommes aux postes de responsabilités. Lors des élections présidentielles de 2017, elles avaient même la possibilité d’envoyer une femme à l’Elysée. Pourquoi ne l’ont-elles pas fait ? Pourquoi une très large majorité des femmes féministes a-t-elle voté pour Emmanuel Macron ? Si le fait que Marine Le Pen est une femme ne suffit pas à la qualifier, cela signifie que ce sont les idées défendues qui comptent, et non le sexe de la personne. Mais en ce cas : pourquoi défendre l’idée de parité ?
- Quelle devrait, selon vous, être la peine de prison imposée à un homme qui, après avoir publié un ouvrage dans lequel il appelle explicitement à tuer toutes les femmes, prend un flingue et tire sur l’une d’elle ? Sans doute devrait-il être reconnu comme un dangereux terroriste féminicide ayant agi avec préméditation, et passer plusieurs décennies derrière les barreaux. Après avoir publié le SCUM Manifesto, dans lequel elle appelle explicitement au meurtre des hommes, Valérie Solanas a tenté de tuer Andy Warhol et l’a effectivement blessé d’une balle. Elle a écopé de trois ans de prison seulement et a obtenu durant sa détention le soutien de nombreuses associations féministes. Qu’en pensez-vous ?
- Il est aujourd’hui courant d’attribuer un certain nombre de soucis professionnels rencontrés par les femmes devenues mères à la charge mentale : la femme consacrerait, ainsi, une part importante de ses capacités cognitives à son enfant et à l’entretien de son foyer, et ce même alors qu’elle est au travail, ce qui nuirait à ses performances. Cela n’arriverait pas à l’homme, à cause du fait qu’il se reposerait sur la femme. Mais si on admet le principe de charge mentale et le fait que cela influe sur les capacités cognitives de l’individu, n’est-il pas, alors, problématique de continuer à considérer la personne comme majeure ? Est-elle encore capable de faire des choix rationnels ? De gérer ses propres ressources ? De voter en pleine conscience ? Si oui, cela signifie que la charge mentale est négligeable (à supposer qu’elle existe). Si non, sans doute serait-il alors préférable pour les femmes de cesser de travailler dès qu’elles ont un enfant et un foyer, ne croyez-vous pas ? Le destin d’un enfant est tout de même plus important qu’une carrière professionnelle, et si l’un des deux parents ne dispose pas de toutes ses capacités, l’avenir du bout de chou est déjà compromis. D’autre part, comment être certain que les hommes ne souffrent pas eux aussi de la charge mentale ? Peut-être en souffrent-ils aussi mais la gèrent-ils simplement mieux ?
- Pouvez-vous citer une période et un lieu dans l’Histoire humaine où la situation des femmes en général a été plus enviable qu’elle ne l’est dans l’Occident actuel ?
- Pensez-vous que l’État doive avoir un droit de regard sur votre sexualité ? Si non, comment justifiez-vous la demande d’un avortement libre et gratuit, c’est-à-dire dont les frais sont pris en charge par la collectivité ? Puisque la collectivité paie, ne devrait-elle pas avoir son mot à dire ? Plus exactement : puisque vous êtes libre de votre corps, ne devriez-vous pas également être libre d’assumer les conséquences de vos actes, y compris sur le plan financier ?
- Il est courant de considérer que le fait que les femmes sont généralement responsables du contrôle de leur propre fécondité (pilule, entre autres) est une forme d’aliénation et de machisme. Préfériez-vous que ce soit l’inverse, et que ce soient les hommes qui contrôlent intégralement leur fertilité, les femmes n’ayant d’autre choix que de faire confiance à leur conjoint, et pouvant donc, potentiellement, se retrouver enceintes dès qu’il le désire, et qu’il se soit accordé avec elles ou pas ?
- A votre avis, pourquoi y a-t-il un championnat du monde d’échecs féminins, alors que le championnat du monde d’échecs tout court est parfaitement mixte (et qu’aucune femme n’en a jamais atteint le sommet) ?
- Pensez-vous qu’il y ait beaucoup de patrons qui soient assez stupides pour payer leur main-d’œuvre 20% plus cher qu’ils ne le pourraient ? Si non, comment expliquer qu’il y ait des femmes au chômage, alors que si l’on en croit la doxa, on peut facilement les employer à faire le même boulot que les hommes et pour moins cher ?
- En cas de divorce, il est bien entendu normal que les deux parents continuent à contribuer aux besoins des enfants. Mais quand il n’y a pas d’enfant, pourquoi l’un des deux ex-conjoints (presque toujours l’homme) peut-il avoir à verser une prestation compensatoire, et ce même si le divorce n’est pas à son initiative ? Puisque les deux personnes ne sont plus rien l’une pour l’autre et qu’il n’est pas nécessaire de veiller au bien-être d’enfants, en quoi cette prestation est-elle justifiée ?

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