On passe tous par des périodes difficiles, un jour ou l’autre. On se fait virer, tromper, larguer, mentir, humilier. On est blessé, on souffre. Et il faut bien se relever. Et il faut bien continuer. Et il vaut mieux être capable, à ce moment-là, de grandir, de tirer profit de ses échecs, de devenir plus fort.
Quand la tragédie frappe, on est en général confronté à deux tendances contradictoires. La première est la plus facile, la plus naturelle : encaisser, se laisser aller, tomber dans la dépression, se plaindre, s’apitoyer sur soi-même. La deuxième est la plus saine et la plus difficile : se relever, se regarder en face, faire le bilan et réussir à avancer malgré tout. Beaucoup d’hommes choisissent une troisième voie : celle consistant à plonger dans la dépression sans en avoir l’air, en adoptant une attitude proche de celle du junkie : bosser 70 heures par semaine, dormir 15 heures par nuit, jouer à des jeux vidéo toute la journée, picoler plus que de raison. Cette attitude de fuite n’est, en réalité, pas plus saine que la première et doit également être évitée.
Quand on est pris dans une tempête et qu’on veut s’en sortir, il faut oser devenir plus fort, oser affronter les choses avec le meilleur état d’esprit possible. Voici quelques conseils
Etat d’esprit
Peut-être avez-vous mérité ce qui vous arrive, peut-être pas. Cela n’a aucune importance désormais. Car ce qui vous est arrivé est arrivé, et rien ne va le changer. Ce n’est (peut-être) pas de votre fait mais, en revanche, la façon dont vous réagissez maintenant est entièrement de votre fait. Imaginez que vous soyez dans une maison en flammes : quel est le plus urgent ? Savoir si elle brûle à cause de vous ou vous en sortir au plus vite ?
Ne faire confiance qu’à soi-même
Il est bon d’être entouré par sa famille, ses amis. C’est rassurant, ça fait du bien, ça peut rendre les choses plus faciles. Mais au fond, il n’y a que vous-même qui puissiez vous tirer de votre détresse. Tout part de vous, tout revient à vous.
Les bases essentielles
La première étape, c’est de vous occuper un minimum de votre propre corps. Mangez correctement, même si vous n’avez pas faim. Evitez la bouffe « de réconfort », type pizzas, glaces et saloperies diverses : vous allez déjà assez mal comme ça, pas besoin de vous empoisonner en plus. Et dormez. Sept heures par nuit au minimum, en ajoutant des siestes si nécessaire. Le sommeil est la meilleure des thérapies.
Peut-être ne ressentirez-vous pas d’effet immédiat, mais au bout de quelques temps, ces bases-là feront toute la différence.
Faites du sport
Pour relâcher les tensions accumulées, rien de mieux qu’un bon coup de pied au cul et des exercices sportifs réguliers. Allez courir, soulevez des haltères, jouez au tennis, faites des pompes … peu importe, en fait. Mais vous vous sentirez beaucoup mieux très vite. Le corps est la grande Raison, disait Nietzsche. Il n’avait pas tort.
Lisez
Accordez-vous au moins 20 à 30 minutes de lecture par jour. De vraie lecture, dans un vrai livre. Pas Internet (pas même sur Neo Masculin), pas de la BD, pas du magazine : un vrai bon roman, ou un essai, comme vous voulez. Mais quelque chose qui mette votre esprit à l’épreuve et vous oblige à réfléchir est préférable. Les penseurs antiques sont généralement de bon conseil, en cas de détresse.
Ecrivez
Nul besoin de commencer à rédiger un roman. Mais achetez un petit cahier et prenez un quart d’heure, tous les soirs, pour décrire ce que vous avez fait de votre journée. Notez, en particulier, tous les progrès. Peut-être avez-vous soulevé un kilo de plus au développé-couché ; peut-être avez-vous terminé le bouquin que vous lisiez. Peut-être avez-vous simplement fait une nuit complète. Peu importe. Ecrivez-le. D’ici trois mois, voir d’où vous êtes parti et quel chemin vous avez parcouru vous fera du bien.
Fuyez
Quand on est fragilisé, on est particulièrement sensible à certaines choses, et on a facilement tendance à retomber dans ses mauvais travers. Si vous vous sentez faible, n’essayez pas de vous confrontez à ce qui vous fait du mal : on ne peut pas devenir plus fort en se torturant. Il vaut mieux, tant que vous ne vous sentez pas mieux, éviter les choses et les personnes toxiques : désinstallez les jeux auxquels vous êtes accro, n’acceptez pas les invitations de gens qui ne vous font pas de bien, etc.
Draguez
La drague est aussi une thérapie. Peu importe que vous vous sentiez mal. Peu importe que vous pensiez être une merde. Sortez, discutez, draguez. Même si la drague se limite à un “Salut” et à un sourire, ça vous oblige à vous bouger, à sortir de votre zone de confort et à prendre l’air. Ça n’est déjà pas si mal.
Vous n’allez pas cicatriser en deux jours. Vous n’allez pas devenir plus fort en une semaine. Mais si vous observez ces quelques principes, il y a de bonnes chances pour que vous vous en tiriez beaucoup mieux. La souffrance fait partie de l’existence et devenir plus fort est un chemin, non une destination. Bonne chance.
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