Comment cultiver la vertu virile

La vertu virile est un terme qui provient du latin virtus. Il est intéressant de noter que ce mot est lui-même issu du mot vir (l’homme) : parler de « vertu virile » est donc, à certains égards, un pléonasme. Ce que les romains nommaient vertu, c’est  l’ensemble des qualités qui font la valeur de l’homme moral et physique. Avec une priorité de l’esprit sur le corps, d’ailleurs : animi virtus corporis virtuti anteponitur, disait Cicéron (« Les mérites de l’âme prennent le pas sur les mérites du corps »). C’est cette notion de vertu qui a forgé les générations d’hommes qui, des forêts de Gaule aux déserts de Syrie, ont construit un empire qui a duré mille ans. Mais cette vertu, quelle est-elle ? En réalité, tout tient en un seul mot : la maîtrise.

La vertu virile, c’est la maîtrise de soi

L’homme vertueux est d’abord et avant tout un homme qui sait se maîtriser : il ne cède ni à la colère, ni à la passion. Il reste le seul maître de son cœur, et ne se laisse pas influencer sentimentalement. Il place ses devoirs envers sa famille, l’État et la société en général au-dessus de ses pulsions personnelles et égoïstes.

La vertu virile, c’est la maîtrise de son style de vie

L’homme vertueux sait que sa santé et son corps en général constituent un capital précieux, qu’il n’est pas autorisé à dilapider : il mange donc de façon modérée, fait du sport, maintient une hygiène impeccable. Comme l’écrit Sénèque, il est « bon comptable de ses jours », c’est-à-dire qu’il ne gaspille pas son temps vainement et ne se laisse pas tenter par des activités chronophages et inutiles.

La vertu virile, c’est mener sa vie sur le chemin qu’on a choisi.

JULIEN

La vertu virile, c’est la maîtrise de ses relations

Parmi les grands sujets récurrents dans les textes romains, on trouve l’amitié et l’amour. Si la vertu virile implique d’être fidèle en amitié et de savoir se trouver à la bonne distance (ni trop près, ni trop loin) des amis auxquels on tient, elle implique également de trouver une distance également avec sa femme ou son amante : il faut, en particulier, ne jamais se laisser influencer par elle dans ses choix importants (finances, guerre, carrière…) mais savoir l’écouter pour les parties de la vie qui la concernent directement (famille, maison, relations diverses). Les hommes généralement considérés comme de faible vertu virile par les auteurs anciens sont très souvent ceux qui se sont laissés influencer par une épouse ou une maîtresse au-delà du raisonnable.

Ces trois principes, simples à édicter, sont bien entendu plus compliqués à mettre en pratique dans la vie de tous les jours. Mais ils constituent néanmoins une bonne base de ligne de conduite à suivre pour l’homme qui souhaite retrouver un peu de sens et de direction à son existence. Au final, on n’est pas très loin de la fameuse phrase du père d’Albert Camus : Un homme, ça s’empêche.

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