
Jungfrau-Aletsch-Bietschhorn
Pour autant, à moins que nous n’exercions un métier dans lequel la mort est omniprésente (qu’il s’agisse des métiers de la police, des secours, ou encore des métiers du soin et de l’urgence), il est rare, au cours de nos journées, que nous soyons confrontés à l’idée de notre propre date d’expiration. Bien souvent, nous vivons notre quotidien comme si celui-ci était infini.
Et, comme l’écrivait le stoïcien Sénèque (Lettre sur la brièveté de l’existence), nous laissons les corbeaux dévorer les lambeaux de nos jours. Sans doute, également, évitons-nous de trop y penser : après tout, la plupart d’entre nous, s’ils prenaient conscience que chacun de leurs jours pourrait bien être le dernier, en deviendraient incapables de continuer à vivre comme ils le font. L’absurdité de leur existence leur sauterait au visage. Car la silhouette de la Faucheuse, qui plane au-dessus de nous, appelle également à la reddition des comptes. Et à la question lancinante : quand la Mort viendra, qu’aurai-je fait de mon existence qui me permette de l’accueillir en paix ? Qui me permette de me dire que ma vie a valu la peine d’être vécue ?
Que nous le voulions ou pas, il est inévitable qu’un jour ou l’autre, nous rejoignions nos pères.
NEO-MASCULIN
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