Il est courant, chez les hommes récemment arrivés à la Pilule Rouge, de mal comprendre le concept de solipsisme. Beaucoup le confondent avec l’idée de narcissisme ou d’égoïsme. Ça n’est pourtant pas exactement la même chose.
Quand on parle de solipsisme, on fait référence à un instinct profondément ancré dans la psyché féminine et qui concerne la capacité à oublier ou, à tout le moins, à mettre au second plan, tout ce qui ne concerne pas les besoins ou désirs immédiats de l’individu.
Une telle capacité n’a rien de négatif par elle-même : quand la nature a fait de vous la moitié la plus physiquement faible de l’humanité mais celle la plus douée pour les interactions sociales, le solipsisme est ce qui vous permet de faire usage de votre puissance propre, et donc d’assurer votre propre survie et la transmission de vos gènes à la génération suivante. Tout part de là. On ne peut se montrer manipulateur, ni user des autres en général, sans être capable de faire abstraction de leur part d’humanité.

Dans une certaine mesure, les hommes disposent du même outil mental, mais tourné vers la violence physique : quand vous êtes en train de vous battre contre quelqu’un, vous pouvez en venir à oublier qu’il s’agit d’un autre être humain. Vous n’avez plus sous les yeux qu’un adversaire à abattre, et il vous faut souvent, à la fin du round, quelques secondes avant de reprendre vos esprits et d’être capable de donner l’accolade à votre sparing partner. Cet instinct guerrier a rendu possible la survie de nos lointains ancêtres, en leur permettant de tuer leurs semblables si leur propre existence ou celle de leur tribu était menacée. De même, l’instinct solipsiste féminin permet d’user de toute la puissance de séduction, de conviction, de mensonge, de manipulation, dont l’individu dispose, et ce non seulement sans remord, mais avec le sentiment d’agir vertueusement. Le solipsisme n’a rien de mauvais : il ne s’agit que d’une manière spécifique de voir le monde. Il est inutile d’en vouloir aux femmes pour leur solipsisme : celui-ci est dans leur nature, et fait partie de la programmation qui leur a permis d’optimiser leurs chances de survie et celles de leur descendance. D’une certaine manière, ce que les hommes appellent solipsisme n’est rien d’autre que l’absence, chez les femmes, de l’instinct de sacrifice et de protection du clan que l’on trouve chez eux-mêmes. En vouloir aux femmes pour leur solipsisme, c’est donc tout simplement leur en vouloir de ne pas être des hommes. C’est inutile et absurde.
Le solipsisme consiste donc, pour un individu, à considérer que seules comptent sa propre survie, ses propres besoins et ses propres envies. Une personne peut, en théorie, être parfaitement solipsiste sans pour autant être égoïste, ni narcissique. Mais il se trouve que nous vivons en un temps où le narcissisme ambiant, et particulièrement celui des femmes, est plus que jamais accepté, encouragé et soutenu. Et que la somme du narcissisme et du solipsisme donne un mélange puissant et détonnant.
Bonjour,
J’ai appris en tous cas que l’auteur de l’article n’était certainement pas solipsiste, mais matérialiste. Et encore pour les marxistes, étant matérialistes de type éliminativistes, le réductionnisme biologique est encore trop idéaliste car il maintient l’idée de conscience, donc garde potentiellement la porte ouverte à l’idéalisme de la connaissance (Kant).
Je vais donner une meilleure définition du solipsisme épistémologique. Il s’agit de douter de tout ce qui est en-dehors de soi. C’est la conséquence logique du subjectivisme et de l’individualisme occidental, dont le premier à avoir défendu ces positions est Descartes.
Le solipsisme un anti réalisme, un scepticisme radical. Beaucoup de gens sont effectivement focus sur leurs perceptions, leur experience du moment, puisqu’ils admettent de rien connaître avec certitude en-dehors de leur personne. C’est pour cela qu’ils gèrent leur relations sociales, en même temps. Je pense que beaucoup de gens sont solipsistes sans forcément en avoir conscience. Mais le réalisme est la meilleure façon de flinguer sa santé mentale car l’on prend effectivement ses préjugés pour des certitudes.
Cordialement,
Justin Gilead